Contrairement aux idées reçues, le tennis de table n'est pas né en Asie mais en Europe. Il trouve ses origines en Angleterre, vers la fin du 19e siècle aux alentours des années 1880, au sein de la haute société de l'Angleterre victorienne.

L'histoire la plus répandue est la suivante : lors de tournois perturbés par les intempéries, des tennismen auraient transposé le jeu de tennis sur une table de salon, se servant d'un bouchon de champagne pour la balle, de boîtes de cigares pour la raquette et de livres pour le filet.

A l'origine, le tennis de table était un jeu de distraction pour les classes fortunées et se jouait sur une table de salon. 

En 1890, face à une popularité croissante, l'anglais David Foster commercialise le premier kit breveté de jeu de tennis sur table.

Simple, convivial et peu coûteux, il s'est alors démocratisé, devenant accessible à tous : adultes, enfants, hommes et femmes. La société anglaise Parker Brothers s'est spécialisée dans la commercialisation des boîtes de jeu de ping-pong (photo ci-contre).

A cette période, le tennis de table était connu sous de nombreux noms : "pom-pom", "pim-pam", "gossima" (France), "takkuyu" (Japon) ou encore "whiff-whaff". Ces différentes dénominations ont disparu petit à petit pour garder l'appellation "ping-pong". Aujourd'hui, ce terme est utilisé pour désigner la pratique loisir du tennis de table.

A ses débuts, le tennis de table se pratiquait avec des balles en caoutchouc, en bois ou en liège.

Lors d'un voyage aux Etats-Unis, un passionné anglais a rapporté la balle en celluloïd, plus légère, qui a permis le développement de la discipline. A l'époque, les balles utilisées avaient un diamètre de 2cm.

Anecdote : pour ne pas endommager les meubles du salon, les premières balles étaient souvent tricotées (photo ci-contre).

L'évolution des règles a fait passer le tennis de table d’un sport de défense très lent à un sport d’attaque très rapide.

Les règles de base étaient principalement basées sur celles du tennis. Les parties se jouaient en 2 manches gagnantes de 20 points, ou en une seule de 30 ou 50 points. Le même joueur pouvait garder le service pendant toute la manche.

Jusque dans les années 1920, il n'y avait pas de règles précises sur la pratique du tennis de table. C'est en 1922 que des règles officielles ont été établies, permettant l'organisation de tournois nationaux et internationaux.

Le 15 janvier 1926, la Fédération Internationale de Tennis de Table (ITTF) est fondée en Allemagne, sous l'impulsion de Ivor Montagu qui en fut le premier président. Dans la foulée, en décembre de la même année, les premiers championnats du monde sont organisés à Londres, remportés par la Hongrie.

En France, la FFTT est créée le 30 mars 1927. La création de cette fédération avait pour but d'unifier les règles du jeu et notamment d'éviter les jeux dits "passifs" et interminables. A Prague, un match avait duré 7h30 avant que le jury ne décide d'interrompre le jeu et de désigner le vainqueur par tirage au sort.

De plus, avec l'évolution des revêtements, le jeu est devenu plus rapide et plus attaquant. De nouvelles techniques sont apparues, comme par exemple la prise "porte-plume" (photo ci-contre) qui permet de mettre plus d'effet dans la balle. De ce fait, dans les années 50, les japonais ont révolutionné le tennis de table en apportant le top spin au jeu.

Dominés par les pays de l'est de l'Europe durant les années 30, les asiatiques ont petit à petit pris le monopole du jeu, d'abord par les japonais dans les années 50, puis par les chinois à partir des années 60 jusqu'à aujourd'hui. Les premiers joueurs chinois ont fait leur apparition en 1953 lors des championnats du monde de Bucarest. Contrairement au reste du monde, ce n'est qu'à partir des années 20 que le tennis de table s'est développé en Chine. Il est devenu sport national dans les années 50.

Depuis, seuls les suédois avec Jan-Ove Waldner et Jörgen Persson ont interrompu la suprématie chinoise, dans les années 90.

En 1988, à Séoul, le tennis de table est devenu un sport olympique, pratiqué alors dans plus de 200 pays. Les premières médailles d'or sont attribuées au coréen Yoo Nam-Kyu et à la chinoise Chen Jing.

Depuis l'intégration de la discipline aux J.O, la Chine a gagné 28 médailles sur 32 possibles. Elle a également raflé tous les titres aux Jeux de 2008, 2012 et 2016, preuve de sa domination catégorique du tennis de table.

En France, le tennis de table a fait ses premiers pas sur la Côte d'Azur en 1902. Il s'est dans un premier temps développé sous l'égide de l'UFOLEP.

Sa pratique est gérée depuis 1927 par la Fédération Française de Tennis de Table (FFTT). Un an plus tard, les premiers championnats de France sont organisés à Paris et remportés par Raymond Verger. Grand champion français (toujours en activité), Jacques Secrétin les a remportés de 1966 à 1982.

Sous la houlette du tandem Charles Roasch (premier DTN) et Georges Duclos (président de la FFTT élu en 1968) pendant 10 ans, le tennis de table français voit apparaître ses premiers succès : le titre de champion d’Europe en simple (Jacques Secrétin) en 1976, la médaille d’or en double mixte (Jacques Secrétin et Claude Bergeret) aux championnats du Monde en 1977.

En 1988, débute l'ère Jean-Philippe Gatien. Il dominera le tennis de table en France jusqu'au début dans années 2000, avec notamment un titre de champion du monde en 1993 et deux médailles olympiques.

C'est également durant cette période que naissent l'équipe des "mousquetaires" (photo ci-contre) composée de Gatien, Damien Eloi, Christophe Legoût et Patrick Chila, qui est notamment devenue championne d'Europe par équipes en 1994 et 1998 et est grimpée sur le podium des championnats du monde en 95 et 97.

Depuis quelques années le ping français est emmenée par une équipe de France constituée des leaders Simon Gauzy, Emmanuel Lebesson et Adrien Mattenet, et de nombreux jeunes brillants comme les frères Robinot Quentin et Alexandre, Can Akkuzu ou encore Tristan Flore.

 2015 et 2016 ont été deux belles saisons après plusieurs années en retrait avec la médaille d'argent glanée lors des Jeux européens et celle en bronze aux championnats d'Europe.

Cette année a également été le théâtre d'un des plus grands exploits du tennis de table français : une finale 100% française aux championnats d'Europe en simple, remportée par Lebesson devant Gauzy. Historique (photo ci-contre).